J'ai écrit et j'écris les textes de ce blog; beaucoup sont régulièrement publiés en revues; j'essaie de citer mes sources, quand je le peux; ce sont des poèmes ou des textes autour des gens que j'aime, la Bible, Shakespeare, le rugby, les single malts, Eschyle ou Sophocle, la peinture, Charlie Parker ou Sibelius, la définition de l'infini de David Hilbert, les marches ici et ailleurs...Et toujours cette phrase de Halldor Laxness: 'leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.' oliphernes@gmail.com
26 Janvier 2023
Gartsev se rase au fond du couloir de l'appartement communautaire, dans le miroir un regard très hostile, une silhouette en robe de chambre bleue – celle de Sveta dont il est fou amoureux...Et bien sûr, elle le trompe lui, le crabe rôti...
C'est alors que l'oubli de ce qu'il croyait être l'Amour va lui être offert par le service militaire... Un camp d'entraînement de la taïga sibérienne orientale, quelle description de l'armée stalinienne dans laquelle un capitaine de la police politique – un salopard – prend le pouvoir face à un commandant, alors qu'un groupe de cinq (dont Gartsev) est chargé de retrouver vivant un prisonnier évadé d'un camp de la Kolyma. Il doit être ramené vivant, pour être torturé de façon à décourager toute autre tentative d'évasion.
Nous les suivons dans la Taïga, eux qui suivent, jamais à plus de quelques centaines de mètres le fugitif . L'écriture d'Andreï nous fait frissonner quand il fait froid, nous rend affamé quand ils ont faim, nous fait tomber dans les torrents glacés avec ceux qui glissent sur des ponts piègeux. Les mots nous font aussi partager l'unité de la nature, la fusion entre l'homme et elle.
Je ne raconterai pas la suite, elle sera tellement plus agréable, et belle, et émouvante à lire dans ce superbe roman