J'ai écrit et j'écris les textes de ce blog; beaucoup sont régulièrement publiés en revues; j'essaie de citer mes sources, quand je le peux; ce sont des poèmes ou des textes autour des gens que j'aime, la Bible, Shakespeare, le rugby, les single malts, Eschyle ou Sophocle, la peinture, Charlie Parker ou Sibelius, la définition de l'infini de David Hilbert, les marches ici et ailleurs...Et toujours cette phrase de Halldor Laxness: 'leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.' oliphernes@gmail.com
6 Février 2023
Nous sommes nombreux à ne connaître qu'une phrase,
un vers,
'Toi, qui pâlis au nom de Vancouver...'
voire uniquement le titre d'un livre-
dont on a souvent oublié le nom de l'auteur –
ou que l'on attribue à un autre...
Ici, on se souviendra de ce petit village et de ses habitants...
mais devrais-je ne retenir qu'un phrase -
et à elle seule,
elle nous console des milliers de pages sans intérêt
que nous nous efforçons de lire -
je ne parle pas de celles de Jon Kalman Stefansson -
on déguste chaque mot avec un plaisir de gourmet -
pourquoi égarons-nous ainsi notre temps?
Où en étais-je?
Cette phrase de Jon: 'Le secret de la longévité de ce village sans église: la distance qui nous sépare du cimetière...aussi ne signons nous pas la pétition demandant que l'on construise église et cimetière, intimement convaincus que celui qui apposerait son paraphe, signerait son arrêt de mort.'
Jon Kalman Stefansson est un des quelques romanciers contemporains dont on peut prendre, avant de se dissoudre dans le crépuscule, tous les livres. Quelques uns sont moins enthousiasmants que d'autres, mais aucun ne laisse indifférent.