J'ai écrit et j'écris les textes de ce blog; beaucoup sont régulièrement publiés en revues; j'essaie de citer mes sources, quand je le peux; ce sont des poèmes ou des textes autour des gens que j'aime, la Bible, Shakespeare, le rugby, les single malts, Eschyle ou Sophocle, la peinture, Charlie Parker ou Sibelius, la définition de l'infini de David Hilbert, les marches ici et ailleurs...Et toujours cette phrase de Halldor Laxness: 'leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.' oliphernes@gmail.com
30 Janvier 2020
Un coup de foudre dès la première lecture,
comme les battements du cœur d’un adolescent,
et chaque fois que je veux lire à nouveau ses vers, cette même inquiétude, ne vais-je pas la décevoir cette femme que j’aime?
serai-je un lecteur capable de lire, de comprendre sa simplicité qui me ramène à moi ?
Je ne sais jamais,
je suis le lecteur inhabité
qui répond à une question par une question,
je suis le mille et unième, celui qui n‘existe pas,
parce que les statistiques de l’histoire parleront de mille,
le unième sera la fumée dans un nuage humain qui passe au-dessus…
Et toujours comme elle je relis l’Ecclésiaste,
je regrette de ne pouvoir être tous les hommes et toutes les femmes,
j’essaie de ne pas créer moi-même les raisons de mes haines et de ma sottise.
J’ai du mal à le faire; elle me regarde,
et l’espace d’un temps, ce regard me rend beau.
Elle me réinvente.
Il y a tant de vers à aimer chez cette poète sans certitude autre que son ignorance.