Il est des poètes cafardeux pour le lecteur,
des poètes obligés de s’obliger à écrire les images que l’on attend obligatoirement d’un poète, des poètes qui rejoignent notre oubli, c’est bien obligé…
Et puis il y Samuel, Taylor,
et lui, ses mots, on est inquiet chaque fois avant de les caresser,
ne risquons-nous pas le fiasco de l‘amoureux impatient ?
Nous nous bâtirons tout de même un palais de félicité
ce sera notre Xanadu, à notre petite mesure,
et pendant des nuits opiacées ou maltées,
au bord de plages désoleillées
et par des nuits enlunées, nous nous
baignerons dans les Poème infusés d'astres, et lactescents,
à défaut des sirènes parties depuis rejoindre les écrans,
nous partagerons les eaux des maelströms
avec les mots mystérieux d’un marin vieux,
en nous comme l’espoir d’un vin verbeux.
Des mots, des mots, partout,
mais pas un mot que nous saurions dire,
Samuel nous donne des mots jamais lus avant lui - et tellement peu après…
Nous le lirons dans un de ces grands cafés dans lesquels il conversait, aucune boisson ne sera assez forte pour nous faire oublier notre pauvre - si pauvre - imagination;
Un vin verbeux loquace dans la soute du bateau ivre.
© Mermed