La lettre à Helga
Bjarni Gislason de Kolkustadir a 90 ans, il écrit à Helga qui a été, qui est encore, alors qu'elle est morte, le désir de sa vie - désir tel qu'une fois qu'elle l'a laissé, il se console un jour avec une agnelle, pour retrouver l'odeur d'Helga -
son amour aussi,
un amour inachevé, qui l'a fait autant heureux que nostalgique, 'Quand je survole ma vie, je me dis que mieux vaut ne jamais croiser l'amour sur sa route – car, une fois qu'on l'a perdu, on se trouve bien plus mal loti qu'avant.'
Ce paysan a su toute sa vie 'sentir les forces mystérieuses de l'existence...Petit homme sous un ciel immense, j'ai entendu le ruisseau murmurer qu'il est éternel.'
C'est aussi des béliers, comme dans le superbe film de Grimur Hakonarson,
la vie dans le nord de l'Islande,
bien loin de la grande ville où 'les canards de Reykjavik sont devenus pareils aux gens, de tristes parasites qui se chamaillent pour gober ce qu'on leur jette.'
Très beau, très humain,
ce roman d'un habitant de cette île, où, nous dit-on, tous écrivent...
Tous, je ne sais pas,
ce que je sais, en revanche, c'est que je lis souvent des livres venus d'Islande, et que j'aime beaucoup d'entre eux,
comme celui-ci.
© Mermed