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Effleurements livresques, épanchements maltés

J'ai écrit et j'écris les textes de ce blog; beaucoup sont régulièrement publiés en revues; j'essaie de citer mes sources, quand je le peux; ce sont des poèmes ou des textes autour des gens que j'aime, la Bible, Shakespeare, le rugby, les single malts, Eschyle ou Sophocle, la peinture, Charlie Parker ou Sibelius, la définition de l'infini de David Hilbert, les marches ici et ailleurs...Et toujours cette phrase de Halldor Laxness: 'leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.' oliphernes@gmail.com

En lisant Tarun Tejpal

En lisant Tarun Tejpal

Par un de ces débuts de soirée du début de l’été dont la douceur fait nos âmes plus belles quand les derniers rayons du soleil nimbent d’hyacinthe et d’or les coquettes demeures qui composent les accueillantes cités cachées dans des écrins de verdure autour des grandes villes, j’étais parti avec mon amie, Madame C… de B… R… à la recherche de la famille de l’une de ses employées soudainement décédée pendant son travail à service.

C… ne connaissait que le nom de famille, elle ignorait l’adresse et avait égaré le carnet sur lequel, il y a bien longtemps, elle avait inscrit le numéro de téléphone à appeler en cas de besoin.

Nous avions pensé pouvoir demander cette adresse à la mairie ou au bureau de police local, hélas tous ces bureaux étaient fermés – vraisemblablement l’inutilité de ces services dans un tel paradis était vite apparue et une décision aussi sage qu’attentive à la bonne gestion des fonds publics avait conduit à leur suppression; l’absence de tous commerces ouverts- dont la seule ouverture aurait été gourmande en subventions diverses, compte tenu de la proximité du splendide centre commercial que nous avions longé en venant et qui était à peine à une dizaine de kilomètres – nous conforta dans nos réflexions.

Nous décidâmes donc d’entrer dans un immeubles, pour trouver des gens connaissant la famille de cette domestique; nous fûmes accueillis dès le hall d’entrée par un groupe de jeunes gens facétieux et enjoués, qui, intimidés par notre irruption dans leur vie, ne savaient quelle attitude adopter, balançant entre une familiarité à laquelle le port de C… ne les incitait guère et une courtoisie empreinte de malice;

C… pour tenter de les amadouer décida de leur montrer la considération qu’elle avait pour eux en évoquant le problème du livre, en particulier autour de Jérémie 51.63-64.

Ces lignes décrivent-elles ou non le premier autodafé et peut-on même parler dans ce cas d’autodafé… ?

Voyant que cette amicale conversation s’engageait dans des impasses sans retour, je leur citais quelques versets du Coran, dont le verset 32 de la cinquième sourate; surpris que je cite ce livre l’un d’eux me demanda quelle édition du Coran je lisais :

  • je lis celle-ci (lui dis-je en lui montrant l’exemplaire qui était dans ma serviette)
  • Elle est mauvaise.
  • Ah ! vous l’avez lue ?
  • Non.
  • Alors comment le savez-vous ?
  • On me l’a dit.
  • Ah ! Vous l’avez lu en arabe ?
  • Non.

 

 

La lecture du roman de Tarun Tejpal La vallée des masques m’a remis cette anecdote en mémoire, j’ai habillé l’anecdote, mais cela m’est arrivé;

Dans le roman,les livres du guru n’ont été lus par personne mais tous connaissent quelqu’un qui connait quelqu’un qui a lu les livres.

 

 

 

©Mermed 

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