How can I then return in happy plight,
That am debarred the benefit of rest?
When day's oppression is not eas'd by night,
But day by night and night by day oppressed,
And each, though enemies to either's reign,
Do in consent shake hands to torture me,
The one by toil, the other to complain
How far I toil, still farther off from thee.
I tell the day, to please him thou art bright,
And dost him grace when clouds do blot the heaven:
So flatter I the swart-complexion'd night,
When sparkling stars twire not thou gild'st the even.
But day doth daily draw my sorrows longer,
And night doth nightly make grief's length seem stronger.
Privé de repos, puis-je revenir enjoué,
quand les angoisses du jour ne me quittent pas
la nuit, et que chaque jour est angoissé
par la nuit, et la nuit par ce jour-là?
ennemis du règne de l’autre, ils me torturent
tous les deux en se donnant la main,
l’un par le travail, l’autre pour se plaindre
que je travaille loin de toi, si loin.
Pour lui plaire, je dis au jour que tu brilles,
que tu es le soleil d’un ciel nuageux;
je flatte aussi la nuit noire: tu scintilles
d’or quand les étoiles ne sont plus aux cieux.
Chaque jour attise mes peines davantage,
la nuit fait de mes chagrins des ravages.
© Mermed 2014-2015