O! how thy worth with manners may I sing,
When thou art all the better part of me?
What can mine own praise to mine own self bring?
And what is't but mine own when I praise thee?
Even for this, let us divided live,
And our dear love lose name of single one,
That by this separation I may give
That due to thee which thou deserv'st alone.
O absence! what a torment wouldst thou prove,
Were it not thy sour leisure gave sweet leave,
To entertain the time with thoughts of love,
Which time and thoughts so sweetly doth deceive,
And that thou teachest how to make one twain,
By praising him here who doth hence remain.
O ! comment puis-je décemment te chanter
toi, qui es ce qu’il y a de mieux en moi ?
ma propre louange que peut-elle m’apporter ?
et que fais-je d’autre quand je te chante?
séparés, c’est ainsi que nous vivrons,
notre si bel amour ne sera plus un;
dans cette rupture je te ferai don
de ce que tu mérites et qui te revient.
Absence! quel déchirement, si ce triste
loisir ne permettait d’abuser le temps
avec des pensées d’amour, qui trahissent
en telle douceur et l’amour et les ans,
apprends-moi à transformer deux en un,
en chantant ici celui qui est loin.
© Mermed 2014-2015