20 Novembre 2017
Il y a le charme de Jean-Baptiste,
et les caractères de tous les autres,
il y a comme ce ton,
de tendresse pour certains coupables,
et celui d'une érudition jamais pesante...
Mais ici, il y a aussi ce passage - trouvé par un Adamsberg, qui n'a jamais eu que les pensées d'avant les pensées, celles qui viennent à lui sous chacun de ses pas - de la recluse animale à la recluse humaine.
Recluses humaines, enfermées dans un délire mystique ou une volonté d'abolir les souillures, d'éloigner les désirs...
Mais aussi réclusion acceptée consciemment, expiation inconsciemment souhaitée.
Je veux être un peu personnel, je l'ai vécu; arrêté pour des délits fiscaux et financiers, présenté au juge d'instruction, en présence des gendarmes, du procureur, de la greffière, j'ai demandé à l'avocate qui me représentait de ne pas plaider contre la demande d'incarcération (elle eut très aisément obtenu le maintien en liberté)...ce n'était pas une demande réfléchie, elle m'a néanmoins soulagé. (je suis resté 67 jours en prison - pendant lesquels j'ai écrit un roman policier et j'ai été condamné à une peine avec sursis dont 2 mois fermes – ceux que j'avais effectués)
Pardonnez cet aparté,
oubliez-le.
Donnez-vous du plaisir,
en vous immergeant dans l'intelligence extrême de Fred Vargas.
© Mermed 21-22 Juillet 2017