J'ai écrit et j'écris les textes de ce blog; beaucoup sont régulièrement publiés en revues; j'essaie de citer mes sources, quand je le peux; ce sont des poèmes ou des textes autour des gens que j'aime, la Bible, Shakespeare, le rugby, les single malts, Eschyle ou Sophocle, la peinture, Charlie Parker ou Sibelius, la définition de l'infini de David Hilbert, les marches ici et ailleurs...Et toujours cette phrase de Halldor Laxness: 'leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.' oliphernes@gmail.com
8 Septembre 2021
Corneliu Baba Pietà (1982 - 1986), un des rois de la série les rois fous (à partir de 1981), Georges Enescu (1989)
Il y a un mois j'ai passé quelques semaines en Serbie et en Roumanie, et maintenant je passe un peu de temps en Cornouailles, dans un village de bord de mer, à proximité de Truro où j'ai rassemblé mes restes de Roumanie, après ma visite annuelle du Muzeul Colectiilor de Arta (Calea Victoriei 111, Bucarest)
Une Pietà aux lamentations infinies
dans l'obscurité d'une amoureuse tristesse
partage avec les chiens l'éternelle agonie
des rois fous, à genoux - Lear ou Job sans sagesse -
pitoyables épaves égarées dans la vieillesse ;
aucune clémence, même dans le violon d'Enescu
dans le monde de désespoir de Corneliu.
Un bar vide de paroles dans une ville déserte,
plein de la solitudes des quelques indifférences,
partagées par toutes les marionnettes inertes,
hommes et femmes en attente de partance -
peut-être...mais sans jamais la moindre impatience.
La torpeur telle qu'en Edward Hopper, le soir,
et au grand jour, le monde d'après tout désespoir.
Solitude, désespoir, héritages irrécusables
mis en tableaux par deux peintres indispensables.
© Mermed 5 – 11 Octobre 2017