J'ai écrit et j'écris les textes de ce blog; beaucoup sont régulièrement publiés en revues; j'essaie de citer mes sources, quand je le peux; ce sont des poèmes ou des textes autour des gens que j'aime, la Bible, Shakespeare, le rugby, les single malts, Eschyle ou Sophocle, la peinture, Charlie Parker ou Sibelius, la définition de l'infini de David Hilbert, les marches ici et ailleurs...Et toujours cette phrase de Halldor Laxness: 'leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.' oliphernes@gmail.com
15 Janvier 2019
How oft when thou, my music, music play'st,
Upon that blessed wood whose motion sounds
With thy sweet fingers when thou gently sway'st
The wiry concord that mine ear confounds,
Do I envy those jacks that nimble leap,
To kiss the tender inward of thy hand,
Whilst my poor lips which should that harvest reap,
At the wood's boldness by thee blushing stand!
To be so tickled, they would change their state
And situation with those dancing chips,
O'er whom thy fingers walk with gentle gait,
Making dead wood more bless'd than living lips.
Since saucy jacks so happy are in this,
Give them thy fingers, me thy lips to kiss.
Quand toi, ma musique, tu joues ta musique,
sur ce virginal dont les ondes s'éveillent
sous tes doigts délicats tandis que swinguent
les harmonies qui plaisent à mon oreille,
j’envie ces touches qui sautent, si lestes,
pour baiser la tendre paume de ta main;
mes pauvres lèvres qui voulaient cette cueillette,
rougissent de la hardiesse du bois de pin!
pour ces caresses, elles changeraient de rôle
et de place avec ces touches dansantes,
que tes doigts gracieux parcourent, pactole
de joie au bois mort plus qu’à mes lèvres vivantes.
Elles sont ravies, les impudentes touches!
Laisse les baiser tes doigts, et moi ta bouche.
© Mermed 2014-2015