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Effleurements livresques, épanchements maltés

J'ai écrit et j'écris les textes de ce blog; beaucoup sont régulièrement publiés en revues; j'essaie de citer mes sources, quand je le peux; ce sont des poèmes ou des textes autour des gens que j'aime, la Bible, Shakespeare, le rugby, les single malts, Eschyle ou Sophocle, la peinture, Charlie Parker ou Sibelius, la définition de l'infini de David Hilbert, les marches ici et ailleurs...Et toujours cette phrase de Halldor Laxness: 'leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.' oliphernes@gmail.com

Sonnet 134

Quentin Metsys (1466 - 1530),   Les usuriers

Quentin Metsys (1466 - 1530), Les usuriers

So now I have confessed that he is thine,
And I my self am mortgaged to thy will,
Myself I'll forfeit, so that other mine
Thou wilt restore to be my comfort still:

But thou wilt not, nor he will not be free,
For thou art covetous, and he is kind;
He learned but surety-like to write for me,
Under that bond that him as fast doth bind.

The statute of thy beauty thou wilt take,
Thou usurer, that put'st forth all to use,
And sue a friend came debtor for my sake;
So him I lose through my unkind abuse.

Him have I lost; thou hast both him and me:
He pays the whole, and yet am I not free.

 

Maintenant j’ai admis qu’il est à toi,

je suis l’hypothèque de ta volonté,

je me dépouille, pour que cet autre moi

tu me le rendes pour me réconforter.

tu ne veux pas, il ne sera pas libre,

car tu es cupide, lui il est gentil ;

il s’est lié en apprenant à écrire

pour ce cautionnement à mon profit.

Tu perçois les coupons de ta splendeur,

toi, qui investit tout, toi l’usurière

actionne l’ami devenu débiteur

pour moi; mauvais emploi, et je le perds.

Je l’ai perdu; je suis à toi, lui aussi:

il paye tout, je ne suis pas affranchi.

© Mermed 2014-2015

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