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Effleurements livresques, épanchements maltés

J'ai écrit et j'écris les textes de ce blog; beaucoup sont régulièrement publiés en revues; j'essaie de citer mes sources, quand je le peux; ce sont des poèmes ou des textes autour des gens que j'aime, la Bible, Shakespeare, le rugby, les single malts, Eschyle ou Sophocle, la peinture, Charlie Parker ou Sibelius, la définition de l'infini de David Hilbert, les marches ici et ailleurs...Et toujours cette phrase de Halldor Laxness: 'leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.' oliphernes@gmail.com

Sonnet 147

Un Moliéresque Médecin malgré lui....

Un Moliéresque Médecin malgré lui....

My love is as a fever longing still,
For that which longer nurseth the disease;
Feeding on that which doth preserve the ill,
The uncertain sickly appetite to please.

My reason, the physician to my love,
Angry that his prescriptions are not kept,
Hath left me, and I desperate now approve
Desire is death, which physic did except.

Past cure I am, now Reason is past care,
And frantic-mad with evermore unrest;
My thoughts and my discourse as madmen's are,
At random from the truth vainly expressed;

For I have sworn thee fair, and thought thee bright,
Who art as black as hell, as dark as night.

 

Mon amour est comme une fièvre qui espère

toujours ce qui nourrit la maladie;

mangeant ce qui prolonge le mal, pour plaire

à mes désirs malades et indécis.

Le Médecin de mon amour, ma pensée,

furieuse que l'on néglige son ordonnance,

m'a quitté; je dois hélas le concéder:

le désir sans remède est la mourance.

Moi, malsain, la raison n'a plus de soin,

toujours agité, je suis fou à lier ;

mes mots sont d'un fou, aussi mes desseins

aléatoires et inconsidérés;

je t'ai juré belle, je t'ai pensé claire,

toi, sombre comme la nuit, noire comme l'enfer.

© Mermed 2014-2015

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