J'ai écrit et j'écris les textes de ce blog; beaucoup sont régulièrement publiés en revues; j'essaie de citer mes sources, quand je le peux; ce sont des poèmes ou des textes autour des gens que j'aime, la Bible, Shakespeare, le rugby, les single malts, Eschyle ou Sophocle, la peinture, Charlie Parker ou Sibelius, la définition de l'infini de David Hilbert, les marches ici et ailleurs...Et toujours cette phrase de Halldor Laxness: 'leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.' oliphernes@gmail.com
18 Février 2020
L'action de ce film se passe dans l'Amérique pré-Trumpienne,
dans l'Amérique des villes et villages oubliés,
cette Amérique où il y des salopards, des crétins, mais aussi des gens au grand cœur;
et puis des espaces de prairies, des espaces de forêts,
des espaces de montagnes
et des temps de chaleur intense, des temps de froid glacial...
et tout cela accompagne Lillian On the road.
Elle fait la route, seul moyen pour rentrer en Russie depuis New York par l'Alaska et le détroit de Behring, et en marchant uniquement – elle montera dans une seule voiture pendant quelque kilomètres.
C'est un film sobre accompagné d'une splendide photographie des paysages et même d'une aurore boréale.
C'est un hommage à Lillian Alling qui fit cette route (environ 8000 kms) en partant de New York en 1926. Elle était Polonaise, avait trente ans, on sait qu'elle passa des États-Unis au Canada la veille de Noël 1926, puis fut aperçue pour la dernière fois par un Eskimo à Teller, très près de l'extrémité ouest des États-Unis en 1929. Ce qu'elle est devenue ensuite, personne ne le sait, tout comme dans ce très beau film, servi par une actrice totalement crédible dans son rôle de roadie.