J'ai écrit et j'écris les textes de ce blog; beaucoup sont régulièrement publiés en revues; j'essaie de citer mes sources, quand je le peux; ce sont des poèmes ou des textes autour des gens que j'aime, la Bible, Shakespeare, le rugby, les single malts, Eschyle ou Sophocle, la peinture, Charlie Parker ou Sibelius, la définition de l'infini de David Hilbert, les marches ici et ailleurs...Et toujours cette phrase de Halldor Laxness: 'leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.' oliphernes@gmail.com
27 Août 2022
que l'on approche en construisant des tours,
Il est si loin d’elle, si loin de chez lui,
il marche, il ne sait plus depuis quand,
personne ne le sait, nul ne s’en soucie,
alors à quoi bon connaître le temps ?
Seul, du temps, il en a trop…tellement…
au soleil couchant d’un soir, enfin
il voit les murs d’une ville dans le lointain.
Il s’assied contre la ziggurah,
en face de celle que des hommes construisent,
celle qui dépasse toutes les autres déjà,
Babel est son nom, c’est-ce qu’ils lui disent,
ou peut- être est-il dans une cave puante,
au fond d’une ruelle, dépotoir d’ordures
d’une ville qui lui parut étincelante
quand le soleil couchant lui était parure.
Il est là avec tous ceux qui ont fui
la famine qui épuise la volonté de lutter
contre toutes les barbaries
et ceux qui croient trouver la liberté.
Les pierres renvoient toujours la chaleur,
les éboulis se dérobent sous ses pieds,
mais l’ombre de la femme a pris sa peur;
il est parti d’un pays sans danger
pour aller là où il est étranger;
du pays des mots qui ne tuent pas encore
pour l’ailleurs où les mots peuvent être la mort.
Dans les jours de Bruegel,
une Babel inversée surgit des pinceaux, d'un Grec,
habitant et travaillant alors à Venise,
avant de repartir encore,
à la recherche de cette Babel inversée...
d’où tombent des mots, que les corps écrivent,
Les doigts d'une main - toujours une seule - forment les quatre lettres du monogramme
IC XC pour les peintres d'icônes,
métier qu'apprit en Crète Domínikos Theotokópoulos,
devenu le Grec.
les personnages,
les scènes,
une percée vers les étoiles
dans des tons qui sont ceux des étangs,
cette atmosphère que tu as créée,
a - t' elle contribué à l'évolution du sens de ce mot:
glauque ?
avec des larmes
'Il y a plus de larmes que d'encre dans mes tableaux.'
après le désespoir,
la vie continue
avec le chat,
consolateur...
à suivre