J'ai écrit et j'écris les textes de ce blog; beaucoup sont régulièrement publiés en revues; j'essaie de citer mes sources, quand je le peux; ce sont des poèmes ou des textes autour des gens que j'aime, la Bible, Shakespeare, le rugby, les single malts, Eschyle ou Sophocle, la peinture, Charlie Parker ou Sibelius, la définition de l'infini de David Hilbert, les marches ici et ailleurs...Et toujours cette phrase de Halldor Laxness: 'leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.' oliphernes@gmail.com
8 Septembre 2022
ils revoient le passé porteur de leçons pour l'avenir,
Giorgione (1477-1510) peint le portrait de trois hommes,
toutes les hypothèses ont été émises, une leçon de musique, l'éducation de Marc-Aurèle...
plus probablement le portrait d'une dynastie Vénitienne,
rien ne permet de l'affirmer,
toutefois le patriarche, regardant ostensiblement le peintre, pourrait sembler être le commanditaire
65 années plus tard,
un autre peintre Vénitien travaille le même sujet,
les trois âges de l'homme,
L'allégorie de la Prudence,
c'est Titien qui est aux pinceaux,
ce tableau - trois générations également - selon toute vraisemblance Titien, son fils Orazio
et son petit cousin Marco Vecellio,
chacun sur une tête d'animal - le loup, le lion et le chien -
rejoint des mythes et des représentations anciennes;
il est accompagné d'une phrase (on ne la voit guère sur les reproductions)
'ex praterito praesens prudenter agit nefutura actione deturpet",
(informé du passé le présent agit avec prudence, de peur qu'il n'ait a rougir de l'action future.)
L'octogénaire Titien s'y montre plus audacieux,
plus inventif que le jeune Giorgione (vingt-trois ans).
Je ne commente pas ce tableau, ce ne serait que répétition maladroite de ce qu'Erwin Panofsky en a dit.
(L’œuvre d’art et ses significations, éditions Gallimard)
Dans un miroir où se mêlent le passé, le présent et le futur,
venu du futur
et d’un passé inconnu,
on voit l’ autre côté.
Il faut de la montagne voir l’autre côté
Et te souviens tu aussi
de ce bouton de vêtement d’apparat
et de cette armure,
toi qui sans cesse
tel un Sisyphe
aussi condamné
à repousser sans cesse les confins de la force
jusqu’aux extrémités de l’éternité
butte et rebondit
encore et encore
contre les murs
de notre inconnaissance.
à suivre