Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Effleurements livresques, épanchements maltés

J'ai écrit et j'écris les textes de ce blog; beaucoup sont régulièrement publiés en revues; j'essaie de citer mes sources, quand je le peux; ce sont des poèmes ou des textes autour des gens que j'aime, la Bible, Shakespeare, le rugby, les single malts, Eschyle ou Sophocle, la peinture, Charlie Parker ou Sibelius, la définition de l'infini de David Hilbert, les marches ici et ailleurs...Et toujours cette phrase de Halldor Laxness: 'leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.' oliphernes@gmail.com

Rêveries d'une spectatrice épistolière

Rêveries d'une spectatrice épistolière

Mon très cher,

Je vous avoue que j’ai une extraordinaire envie de savoir de vos nouvelles ; songez, mon bon, que je n’en ai point eu depuis votre départ . Je ne sais rien du reste de votre voyage, ni de votre route jusqu’en Provence: je me dévore, en un mot ; j’ai une impatience qui trouble mon repos. Je suis bien assurée qu’il me viendra des lettres ; je ne doute point que vous n’ayez écrit ; mais je les attends, et je ne les ai pas : il faut se consoler, et s’amuser en vous écrivant.

Vous saurez, qu’hier, après être revenue de chez M Gino, l'épicier italien ambulant, où nous faisons nos courses de première nécessité les jours d’ordinaire, je rencontrai mon amie, Madame de C.

Cela n’est pas extraordinaire, mais ce qui l’est beaucoup, c’est qu’elle me convia à une soirée littéraire le soir même en son splendide château d'Attignat ; un comédien me dit-elle, dirait des textes venant des Alpilles. Je fus donc dans ce merveilleux petit vallon, écrin ravissant pour cette demeure. J' y retrouvais une brillante compagnie, impatiente de l'arrivée du diseur. Un léger incident (on manquait de bougies, semble-t-il) retarda un peu le début de la lecture, délai qui fut des plus agréables en nous permettant de lier de nouvelles connaissances. Tout fut bientôt apprêté et Monsieur Caubère (c'est le nom du comédien) arriva, vêtu comme un notaire de province et nous dit des textes – lesquels 0 ! surprise étaient nous dit-il de votre plume. Quel moments de plaisirs je vécus alors... J'étais avec vous à nouveau, par l'entremise de vos mots que le talent du comédien rendaient encore plus proches à mon cœur. Votre souvenir fait la fortune de ceux que vous en favorisez en vous écoutant dans la voix de ce merveilleux comédien.

 

Hier, deux spectacles :

Pourquoi les chats ne nous parlent pas Ici théâtre , avec Véronique Antolotti et David Lesne

Les lettres de Mon Moulin (d'après Alphonse Daudet) Philippe Caubère

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article