Candide

Candide

Notre mémoire nous dit que nous avons déjà souvent entendu ces mélodies (ou leurs très proches parentes), qui accompagnent le Candide de Voltaire, opéra de Leonard Bernstein, proposé par

l'orchestre de l'opéra de Lyon dirigé avec grâce et force par Wayne Marshall.

Cet opéra ne serait pas d'un grand intérêt – pardon Leonard, tu sais que j'aime ce que tu as composé – je dirai plutôt ne serait pas d'une grande originalité, sans une mise en scène, qui puisse éveiller notre intérêt et prendre place dans notre mémoire.

Et c'est le cas ! Toute l'action se déroule en une exploration de ce que Van Eyck a offert au monde avec le miroir dans la chambre des Arnolfini – ici, c'est une gigantesque sphère en plastique qui nous permet de voir le reflet du spectacle , de voir ces êtres humains – cette humanité de dos, de face, de profil... S'ajoutent à cette belle idée, des référence aux exigences du temps – les fiancailles de deux hommes, et une présence (muette, on n'est pas tenu de supporter de la parole inclusive) de la secte wokiste: deux couples homme-/femme changent de genre en troquant leurs vêtements...

J'ai aimé beaucoup ces idées de mise en scène – qui sont une subtile satire des courants qui traversent notre temps, répétitions incessantes de nos stupidités ...

Mais, je n'ai guère entendu Voltaire dans cet opéra.

Candide, opéra de Leonard Bernstein
Opéra en 2 actes
Livret de Lillian Hellman (1956), d’après Candide ou L’Optimiste de Voltaire
Direction musicale Wayne Marshall
Mise en scène Daniel Fish
Chorégraphie Annie-B Parson
Candideu
Cunégonde Sharleen Joynt
Maximilien Sean Michael Plumb
Paquette Thandiswa Mpongwana
La vieille dame Tichina Vaughn
Pangloss Derek Welton

Orchestre et Chœurs de l’Opéra de Lyon, Solistes du Lyon Opéra Studio