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Effleurements livresques, épanchements maltés

J'ai écrit et j'écris les textes de ce blog; beaucoup sont régulièrement publiés en revues; j'essaie de citer mes sources, quand je le peux; ce sont des poèmes ou des textes autour des gens que j'aime, la Bible, Shakespeare, le rugby, les single malts, Eschyle ou Sophocle, la peinture, Charlie Parker ou Sibelius, la définition de l'infini de David Hilbert, les marches ici et ailleurs...Et toujours cette phrase de Halldor Laxness: 'leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.' oliphernes@gmail.com

Autobiographie

Lorsque le grand Byron (1788 - 1824) allait quitter Ravenne,  Et chercher sur les mers quelque plage lointaine  Où finir en héros son immortel ennui,  Comme il était assis aux pieds de sa maîtresse,  Pâle, et déjà tourné du côté de la Grèce,  Celle qu'il appelait alors sa Guiccioli  Ouvrit un soir un livre où l'on parlait de lui.  (Ce sont les premiers vers de la lettre à Lamartine de Musset)

Lorsque le grand Byron (1788 - 1824) allait quitter Ravenne, Et chercher sur les mers quelque plage lointaine Où finir en héros son immortel ennui, Comme il était assis aux pieds de sa maîtresse, Pâle, et déjà tourné du côté de la Grèce, Celle qu'il appelait alors sa Guiccioli Ouvrit un soir un livre où l'on parlait de lui. (Ce sont les premiers vers de la lettre à Lamartine de Musset)

 

When to the sessions of sweet silent thought
I summon up remembrance of verses read,
pris de vertige devant
l’ignominie occidentale dite classe moyenne
je mets toutes mes possessions
dans une valise.
Je pars,
et bien que
les hommes aient mis des frontières aux confins
où j'aime aller
pour évoquer ce lord anglais
qui cherchait une plage lointaine
où terminer en héros son immortel ennui.
Je repars;
qu’a t’elle donc mon âme
toujours à la recherche
d’horizons chimériques
où la poésie est l'autre connaissance,
la connaissance.
A l'heure du commencement impensable comme la fin
quand tous errent sans repos ni trêve,
elle est un savoir non-gai
savoir sans but
savoir intranquille
même si
c’est de faire pour rien qui est beau,
même si le travail ne paie pas,
parce que c'est de faire qui compte
surtout faire parce que ne pas aimer
ni l'art ni les artistes.
Toujours partir,
à Smara avec l'ange de toutes les vies
à Harar avec un marcheur
parce que
poètes, rien ne presse et taisez vous !
Rien n'a jamais donné rien.
et nous avons parcouru toutes les Terres Wastes
dans ces trains
pourchassés par des horizons en rut
qui réaniment nos rêves
qui nous ont donné tous ces noms quand nous étions habitants de Lisbonne,
Et que dans nos rues
le ciel était par dessus le toit.
Et toujours je m'enivrais
de toutes les absinthes
de toutes les poésies
toujours être ivre, de poésie, de vin, d'amour
pour que personne
n’ait le moindre pouvoir sur moi
pendant qu'un silent mariner
vissé sur son pilon
écrit
sur les flancs blancs d'une baleine
les non-réponses aux questions
que personne ne se pose.
Tout cela avec les mots
faux.
tout mot écrit est faux.
tout mot est faux.
Mais qu'est ce qui existe sans les mots?
Rien d'autre que ce que le sauvage a compris
You taught me language and my profit on it is I know how to curse.

 

© Mermed 

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