Jérôme de Stridon, saint patron des traducteurs né vers 347, mort en 420; le tableau est une des représentations du Caravage vers 1606.
Comme l’interprète imparfait d’une page
que la crainte des mots emmène à l’envers
du sens des rimes toutes gonflées de rage
que le poète a rythmé dans ses vers,
moi aussi je ne sais plus retrouver
ni les nostalgies des temps à venir,
ni les espoirs des jours déjà passés,
où sont enfouis les désirs et plaisirs.
Et tous les mots, messagers stériles,
faute de peine, faute de labeur,
restent pour toujours comme les inutiles
stèles des rêveries de toutes nos heures.
Mais que survienne la lumière, elle rend
clair ce que le poète fit transparent.