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Effleurements livresques, épanchements maltés

J'ai écrit et j'écris les textes de ce blog; beaucoup sont régulièrement publiés en revues; j'essaie de citer mes sources, quand je le peux; ce sont des poèmes ou des textes autour des gens que j'aime, la Bible, Shakespeare, le rugby, les single malts, Eschyle ou Sophocle, la peinture, Charlie Parker ou Sibelius, la définition de l'infini de David Hilbert, les marches ici et ailleurs...Et toujours cette phrase de Halldor Laxness: 'leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.' oliphernes@gmail.com

Sonnet 33

Sonnet 33
Full many a glorious morning have I seen
Flatter the mountain tops with sovereign eye,
Kissing with golden face the meadows green,
Gilding pale streams with heavenly alchemy;
Anon permit the basest clouds to ride
With ugly rack on his celestial face,
And from the forlorn world his visage hide,
Stealing unseen to west with this disgrace:
Even so my sun one early morn did shine,
With all triumphant splendour on my brow;
But out, alack, he was but one hour mine,
The region cloud hath mask'd him from me now.
Yet him for this my love no whit disdaineth;
Suns of the world may stain when heaven's sun staineth.
 
J’en ai vu de ces matins flamboyants
caresser les cimes de leur œil souverain,
baiser d’or les verts pâturages, dorant
les pâles torrents par ensorcellement divin;
puis laisser des nuages de rien passer
devant sa face céleste, hideuse procession!
cachant son visage au monde abandonné,
glissant vers l’ouest, couvert de confusion:
un beau matin, la triomphante splendeur
de mon soleil couvrait mon front de son or;
hélas, il ne fut à moi qu’une seule heure,
et les nuages me l’ont caché dés lors.
Mon amour ne le repousse pas, les soleils
du monde peuvent pâlir comme celui du ciel.
 
© Mermed 2014-2015
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