Moi qui ne suis plus rien d'autre que personne*

Après avoir caressé tous les projets de l'espoir,

après avoir suivi toutes les voies des désirs,

après avoir cherché tous les chemins de la sérénité,

après avoir poussé toutes les portes des solitudes,

où j'ai trouvé tous les rêves que me fournissait un dieu compatissant ;

désespéré du désespoir,

rebuté par mes répugnances,

après avoir emprunté tous les des culs-de-sac de l'intranquillité,

après avoir verrouillé toutes les portes des enfermements,

j'ai perdu pied dans tous les cauchemars que me fournissait le temps impitoyable;

moi, qui ne suis plus rien d'autre que personne,

je ne vois plus en moi que le néant.

© Mermed