18 Avril 2020
Irrévérences 5
Tous, enfin presque, nous nous souvenons de cet homme né il y a un peu plus de deux mille ans et dont la crucifixion marqua la seconde mort de la démocratie (1), Jésus Christ, fils de Marie et de Joseph, encore que... Si l'on connaît bien les épisodes des années pendant lesquelles il dispensa son enseignement, on connaît mal, voire pas du tout ses années de formation, pas plus que sa vie après la crucifixion; c'est que nous ne connaissons pas le testament de Koma Takenouchi qui nous apprend que Jésus est venu quelques années au Japon quand il était un jeune homme pour étudier la sagesse Japonaise, et après avoir fait le tour de la question, il est retourné en Palestine pour y dispenser un enseignement assez peu marqué par le Zen - peut-être cette absence est-elle liée au fait que le Zen n'était pas encore...allez savoir. Nous apprenons aussi que Daitenku Taro Jurai - c'est son nom Japonais - a pu échapper à la mort grâce à l'admirable abnégation de son frère Isukiri - nom dans lequel on reconnait aisément la japonisation de Isus Chri - qui fut crucifié à sa place, tandis que Jésus partait vers la Sibérie où il passa quatre longues années dans la région de la Kolyma, avant de rejoindre le Japon où il épousa Myuko dont il eut trois filles qui le chérirent jusqu'à la fin de sa vie à un âge avancé (2)
Il existe une autre version des dernières années de cet être d'exception, chez les Ahmadis; selon eux, Yuz Asaf (Jésus) n'était pas mort sur la croix, il était dans un coma si profond que, lorsqu’il a été déposé, les Romains ont cru à sa mort. Sorti du coma et après avoir donné ses derniers conseils à ses disciples, il a fui les Romains et a poursuivi sa vie de prophète en Inde et au Cachemire où il est mort. (3)
Des propositions si dissemblables nous ont incité à poursuivre nos recherches qui ont été couronnées de succès. Le père de la religion chrétienne, comme on le sait, était le chef des Esséniens connu sous le nom du Maître de Justice (Moré Hassedeq), qui vivait environ un demi-siècle avant le Christ, à qui son enseignement fut transmis par un Essénien, Jean Baptiste. Ce que l’on sait moins, c’est que Jean Baptiste avait un autre disciple qui se nommait Boldo. Le jour où Salomé – this bloody bitch – obtint la tête de Jean, Boldo réussit à quitter la Palestine et il se dirigea vers l’Est. Il marcha des jours, des mois, des années et arrivant en vue d’une falaise infranchissable, il décida d’essayer de la gravir, persuadé que de l’autre côté il trouverait la terre où il pourrait en toute sécurité transmettre l’enseignement du Maître de Justice.
Il réussit effectivement à gravir cette falaise - un aplomb totalement lisse de plus de 3500 mètres sur laquelle tous les plus grands alpinistes modernes se sont retrouvés en perdition (on se souvient des drames survenus en 1957 ou en 2001 et des décès dramatiques des alpinistes JC Montelao, Gédéon Cebolao et leurs compagnons). Cette ascension qui, pour Boldo, avait été précédée de trente jours de jeûnes et de prières, explique l’accueil qu’il reçut ; sa légende se développa, Boldo avait été hissé au sommet de la montagne par le souffle de Dieu.
De l’autre côté de cette montagne il trouva le paysage le plus sublime, peuplé des gens les plus doux et les plus hospitaliers. Après quelques mois, parlant couramment le Boldave, il commença à transmettre son enseignement et créa la première église Boldave. Cet enseignement trouvait un terrain d’autant plus favorable que depuis des siècles les habitants attendaient confusément la venue d’un prophète.
On le sait maintenant, le Christ après être ressuscité était parti vers l’Est sur les traces de Boldo, qu’il retrouva - ce qui lui était facile, beaucoup plus facile que ça ne l’avait été pour Boldo de trouver notre chère Boldavie, sa famille était en mesure de l’aider et la nature bienveillante l’avait doté de quelques dons. Il retrouva donc Boldo et ils partirent ensemble toujours vers l’Est, Boldo l’accompagna jusqu’au bord du Gange ; nous reviendrons plus loin sur ce séjour en Inde.
Ils passèrent quelques mois ensemble puis Boldo revint en Boldavie tandis que le Christ continuait son chemin vers l’Est. Après avoir traversé des pays, puis une mer il arriva dans le Nord du Japon, où il mourut et sa tombe reçoit chaque année la visite de milliers de pèlerins.
Revenons sur ce séjour en Inde, Boldo dispensa là aussi son enseignement et les hindous reconnurent en Boldo celui qu’ils attendaient, Bouddha. On le sait depuis les travaux de notre regretté professeur Raymond Tulesé, en indo-boldaque la syllabe 'ol' précédant un 'd' se prononce 'ou' et le 'o' final derrière un 'd' se prononce 'a', Boldo était donc bien Bouddha, même de nom. Certains ont avancé l’idée - mais ce n’est là qu’une hypothèse, et en ce qui nous concerne elle semble bien légère compte tenu de la qualité de ces deux hommes - que le Christ, jaloux de la trop grande popularité de Boldo en prit ombrage et ceci expliquerait son départ vers le Japon - chacun reste libre de croire ou non cette version, que seule l’impulsivité du Christ pourrait accréditer.
Cette longue digression était nécessaire pour bien comprendre que de Boldo à Bouddha il n’y avait qu’un écart de prononciation, et que du bouddhisme au Zen, il n’y a que la mer de Chine. On comprend dès lors mieux la parenté des proverbes Boldaves et des koans zen.
Ainsi parmi tant d’autres, quelques proverbes ancestraux :
'Quand on voit ce qu’on voit et qu’on entend ce qu’on entend, on est content de penser ce qu’on pense.'
'Si ton linge est sale, lave le.'
'Neige en Novembre, Noël en décembre.'
Ces quelques exemples vous donneront le goût de vous reporter au très beau livre du professeur Gédéon Groidenlabègnoir : Du proverbe Boldave au koan Zen (Ed. de l’Est 1907)
C'était il y a longtemps, une ville inventa la loi décidée par tous, enfin presque tous, quelque centaines...ils condamnèrent à mort un philosophe de soixante-quinze ans, un homme dangereux : il parlait... critiquait les dieux; Socrate condamné à mort,en 399 avant Jésus Christ, 281 voix pour, 201 contre.
D'autres, ailleurs, pas très loin de là en distance et en siècles, décidèrent de crucifier un illuminé, et d'épargner un voyou, Jésus Christ condamné à mort à l'unanimité,en l'an 33, 'Ils s'écrièrent tous ensemble: fais mourir celui-ci, et relâche-nous Barabbas.' (Luc 23,18) Deux mille ans plus tard, pour punir les descendants de cette foule pascale, Des millions de femmes, d'enfants, d'hommes assassinés,à la suite du référendum du 19 Août 1934 voté par 89,90 pour cent des trente-huit millions d'inscrits.
(2) on l'appelle aussi le Jésus-Christ de Shingō, agglomération qui profite largement de cette belle histoire – de nombreux pélerins venant se recueillir sur sa tombe.
(3)Une inscription sur ce qui reste d'un monument du temps de Gopananda, roi du Cachemire, (53-113), nous apprend que ce monument a été construit l'année où Yuz Asaf a lancé son appel prophétique. Sur une stèle, à côté de la pierre tombale de Yuz Asaf a été gravée l'empreinte de deux plantes de pied stylisées, sur lesquelles figurent deux représentations de cicatrices laissées par un clou qui aurait traversé ses deux pieds, qui montrent que Yuz Asaf est considéré comme un crucifié ayant survécu à son supplice. Les pieds du Christ avant le pied de Mahomet...
© Mermed