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Effleurements livresques, épanchements maltés

J'ai écrit et j'écris les textes de ce blog; beaucoup sont régulièrement publiés en revues; j'essaie de citer mes sources, quand je le peux; ce sont des poèmes ou des textes autour des gens que j'aime, la Bible, Shakespeare, le rugby, les single malts, Eschyle ou Sophocle, la peinture, Charlie Parker ou Sibelius, la définition de l'infini de David Hilbert, les marches ici et ailleurs...Et toujours cette phrase de Halldor Laxness: 'leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.' oliphernes@gmail.com

Dérives

Syros

Syros

 

Je suis tous les blues

je suis toutes les nostalgies

je suis toutes les mélancolies

des heures de mots, des heures de tellement d’amour.

des heures de densité, comment résister à tant d’attente ?

Je n’aurai jamais su que faire attendre, pourquoi m’attends tu ?

Je suis celui qui part, le non-juif errant.

Au bout de la douane de mer à attendre ce bateau qui me déposera dans le petit port qui escalade la colline en deux colonnes de maisons blanches dominées par l’église catholique et l’église orthodoxe, puis partir dans un autre port et dans une vallée sans fonds, et marcher et toujours ces visages muets, blancs comme des âmes qui sont sur le même pont du même rafiot déglingué qui nous emmène vers d’autres ports, tranquilles escales avant de continuer.  Là c’est beau, ailleurs, c’est…

Et toujours cette seule haine qui est en nous, la haine de l’ennui.

Des heures à regarder le pélican du port, des heures à regarder les chats sur les barques qui attendent que les poissons privés d’oxygène par la chaleur de l’été, sautent de l’eau pour les attraper d’un seul coup de patte.

Et toujours le flac flac des poulpes que l’on vide de leur encre contre les quais du port.

Et toujours ce Christ qui marche sur les eaux du port de Sivota.

Retrouver l’ivresse du mirage.

Cette après-midi je suis…je suis…mais qui peut- on être l’après- midi ?

Je suis les pèlerins d’Emmaüs qui ne voient pas celui qu’ils n’entendent pas et qui leur parle

Tous égaux, tous les damnés qui ne veulent qu’ordre, calme et volupté et parce qu’ils sont trop humains ne trouvent que la bêtise, la haine et la barbarie de la banalité.

 

 

© Mermed

 

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