Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Effleurements livresques, épanchements maltés

J'ai écrit et j'écris les textes de ce blog; beaucoup sont régulièrement publiés en revues; j'essaie de citer mes sources, quand je le peux; ce sont des poèmes ou des textes autour des gens que j'aime, la Bible, Shakespeare, le rugby, les single malts, Eschyle ou Sophocle, la peinture, Charlie Parker ou Sibelius, la définition de l'infini de David Hilbert, les marches ici et ailleurs...Et toujours cette phrase de Halldor Laxness: 'leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.' oliphernes@gmail.com

Sonnet 130

Sonnet 130

My mistress' eyes are nothing like the sun;
Coral is far more red, than her lips red:
If snow be white, why then her breasts are dun;
If hairs be wires, black wires grow on her head.

I have seen roses damasked, red and white,
But no such roses see I in her cheeks;
And in some perfumes is there more delight
Than in the breath that from my mistress reeks.

I love to hear her speak, yet well I know
That music hath a far more pleasing sound:
I grant I never saw a goddess go,
My mistress, when she walks, treads on the ground:

And yet by heaven, I think my love as rare,
As any she belied with false compare.

 

Ma maîtresse? aucun soleil dans ses yeux;

le corail est plus rouge que ses lèvres rouges:

si la neige est blanche, ses seins sont terreux;

ses cheveux, des fils d’or? noirs sur sa tête.

J’ai vu des roses damascènes, rouges et blanches,

je n’en vois pas de pareilles sur ses joues;

certains parfums apportent plus de jouissance

que l’haleine de ma maîtresse – relent d’égout!

J’aime l’entendre parler, pourtant je sais

que la musique est plus à même de plaire:

je n’ai jamais vu une déesse passer,

ma maîtresse quand elle marche, laboure la terre.

Pourtant je crois mon amour aussi rare

que celle qui s’abuse quand elle se compare.

© Mermed 2014-2015

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article