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Effleurements livresques, épanchements maltés

J'ai écrit et j'écris les textes de ce blog; beaucoup sont régulièrement publiés en revues; j'essaie de citer mes sources, quand je le peux; ce sont des poèmes ou des textes autour des gens que j'aime, la Bible, Shakespeare, le rugby, les single malts, Eschyle ou Sophocle, la peinture, Charlie Parker ou Sibelius, la définition de l'infini de David Hilbert, les marches ici et ailleurs...Et toujours cette phrase de Halldor Laxness: 'leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.' oliphernes@gmail.com

Sonnet 68

Sonnet 68
Thus is his cheek the map of days outworn,
When beauty lived and died as flowers do now,
Before these bastard signs of fair were born,
Or durst inhabit on a living brow;
Before the golden tresses of the dead,
The right of sepulchres, were shorn away,
To live a second life on second head;
Ere beauty's dead fleece made another gay:
In him those holy antique hours are seen,
Without all ornament, itself and true,
Making no summer of another's green,
Robbing no old to dress his beauty new;
And him as for a map doth Nature store,
To show false Art what beauty was of yore.
 
Sa joue devient la carte du passé,
quand la beauté vivait le temps des fleurs,
avant tous ces bâtards succédanés
qui redonnent aux fronts toutes leurs couleurs;
jadis, on coupait les tresses blondes des mortes,
privilège des sépulcres, pour leur offrir
une deuxième vie sur une deuxième tête;
à une autre, la tresse morte faisait plaisir:
ces beaux vieux jours sacrés, il les porte,
tel qu’en lui-même, sans aucune fioriture,
ni rajeunissement au printemps d’un autre,
ni vieilles coutumes pour de nouvelles parures;
une carte que la nature garde, pour montrer
aux artifices ce qu’était la beauté.
© Mermed 2014-2015
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