4 Janvier 2021
Maintenant, j'ai goûté dans vos mots la volupté d'absorber les cœurs,
maintenant, j'ai goûté dans vos vers le désir de vouloir livrer ma vie,
vous êtes cet amour immense,
vous êtes cet amour immédiat,
vous êtes cet amour naturel,
vous êtes en moi,
avant que je ne le sache,
et toi, Dâssine, et toutes les Dâssines que tu es,
tu tournes autour de moi,
dans mes veilles,
dans mon sommeil,
dans mes paroles,
jusque dans mes silences.
Qu'importe tous les voiles sous lesquels tu te caches,
ton amour envahit nos cœurs;
et toi, Moussa, et tous les Moussas que tu es,
dans le dénuement qui ennoblit,
avec ces nuits de femmes,
sœurs des brumes de la rosée pour le soleil,
tu as perdu nos peurs dans les dunes des déserts,
pour que nous retrouvions l'orgueil d'être nous.
Deux poètes du désert Doussine Oult Yemma (1885 ? - 1935) et Moussa ag Amastan (1867-1920) que l'on retrouve chez Angèle Maraval-Berthoin Chants du Hoggar L'Édition d'Arts,1924 et dans un très beau livre de Maguy Vautier La Femme bleue Syros 1990.
© Mermed Août 2015