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Effleurements livresques, épanchements maltés

J'ai écrit et j'écris les textes de ce blog; beaucoup sont régulièrement publiés en revues; j'essaie de citer mes sources, quand je le peux; ce sont des poèmes ou des textes autour des gens que j'aime, la Bible, Shakespeare, le rugby, les single malts, Eschyle ou Sophocle, la peinture, Charlie Parker ou Sibelius, la définition de l'infini de David Hilbert, les marches ici et ailleurs...Et toujours cette phrase de Halldor Laxness: 'leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.' oliphernes@gmail.com

Puissances

la suite de Leonardo Fibonacci  (1175-1250)

la suite de Leonardo Fibonacci (1175-1250)

De 10-43 à 4×1017
(il s’agit de secondes)
 
Vous, je ne sais pas, moi j’aime ces termes,
mots et chiffres, qui inventent des temps
encore inconnus et fixent précisément
les limites finies d’un temps sans terme;
 
l’univers a eu le génie -
Edgar Allan Poe aussi qui
imitait Baudelaire des années
avant que Charles ne soit né -
de reproduire la physique
de l’univers non statique
d’Alexandre, aussi poétique
que le chanoine catholique:
 
’de masse constante, l’univers symétrique
et de rayon croissant dit la vitesse unique
et radiale des nébuleuses extragalactiques.’*
 
- on se souvient alors de Paul Verlaine,
poète qui eut son heure d‘anonymat,
réclamant à Fauré - le fils d‘Hélène,
‘ses petites prébendes’, pour l’économat
de l’Hôtel Dieu, dues pour la Bonne Chanson,
musique de Gabriel, paroles de Paul,
- c’est assez de toutes ces fariboles, reprenez-vous sérieusement mon garçon -
 
j’aime le mystère de ces espaces temps
dans lesquels tout s’est fait,
ce temps si long:
quatre fois dix puissance dix-sept secondes,
si bien connu,
et ce temps si bref:
dix puissance moins quarante-trois seconde
encore inconnu,
seul temps dont nous ne connaissons pas l’histoire…
personne ne l’a encore inventée
à ce jour,
et l’on comprend bien
- sachant que 4×1017 secondes
correspond plus ou moins à quatorze milliard d’années -
ce que représentent 10-43 secondes.…
Et c’est une création de la poésie
physique,
mathématique,
dans un univers que les poètes
de la physique,
de la mathématique,
ont dessiné pour notre compréhension
qui rebondit sans cesse sur les frontières
que nos mots ont fixées à l’éternité de l’infini,
avant la découverte de la géométrie de l’inconnu,
et des mots pour la dire.
 
Pour ceux qui ne sont pas sensibles à la beauté
du temps de Planck,
à celle du Big Bang,
aux trous noirs,
à la poésie de ces rêves merveilleux,
restent Sully Prudhomme,
et les textes du livre des visages.
                                                                          * titre de l’article de Georges Lemaître (1927)

 

                                                                              ©Mermed 

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