Le début du chemin
sur les dalles de pierre
sous le soleil qui éclabousse ici
plus encore qu’au bord du petit port
quelques grillons et les sirènes des bateaux
le chemin se perd,
du sommet d’une colline on voit là-bas un village
encore loin, monter, descendre, monter encore
et très peu d’ombre
on passe par-dessus des murets de pierres sèches
et on arrive après trois heures de marche,
de l’eau qui coule, une église,
une taverne,
terrasse d’arbres qui surplombe une vallée
et encore ces dalles de pierre .
Vue entre les oliviers la mer une île, d’autres îles plus loin.
Un café - pour moi metrio
de vrais sourires de gens qui nous re-connaissent
pour ce que nous sommes, que nous ne savions pas
avant ce sourire
Et la nourriture….
du chevreau mijoté au citron, chevreau élevé ici, citron de l’île,
fromage de chèvre fort,
du vin, du vrai bon, dont l’étiquette n’a pas besoin d’ être plus grosse que le sac*
Quelques gâteaux au sésame et puis les figues au bord du chemin... celui de cette vallée qui revient à la mer, la tête ….et l’estomac dans les étoiles.
C’est à Kitkados - chacun d’entre nous a le sien - les siens. On y a besoin ni de musique - il y en a - ni de poètes; tout est poésie
* Lucien de Samosate Eloge de Démosthène
© Mermed