Emprisonnés,
assignés aux résidences de nos illusions,
échos de l'inconnu,
les mots des anges de l'amour?
pour que jamais ne vienne la fin des désirs;
partir en quête du secret des mots,
retrouver et le cypre et la myrrhe,
se fondre dans le silence des petites morts.
C'était beau, beau il y a longtemps,
beau aujourd'hui,
beau demain,
c'était l'amour de la sensualité,
des mots sublimes, tellement
que les hommes qui servaient les dieux
crurent que ces mots ne pouvaient être que les cris de l'extase avec les dieux
et ces hommes ont sauvé ces mots,
pour les amener loin dans les temps,
quand le noir,
de la beauté est devenu l’hoir;
pour celle qui est noire et si belle,
et c'est le temps du mot qui farde,
du mot inconstant,
du mot vraiment mot,
jamais constant,
qui rend l'inconnu accessible
dès le nom donné.
Tissés au milieu d’un vacarme muet
ils obscurcissent tous les ténèbres;
par la magie de la science apparait
le mot d’un seul langage internEtional
et qui espère que la quête est terminée
de toutes les langues et des mots inutiles.
Dans le tohu-bohu de pénurie,
entièrement dévêtu de toute clarté
il retourne vers le néant infini
et le chaos de l’éternité.
'C'est un songe qui erre en plein jour' ainsi parle le Choryphée (Agamemnon, Eschyle vers 80)
© Mermed repris 7 Juin 2016