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Effleurements livresques, épanchements maltés

J'ai écrit et j'écris les textes de ce blog; beaucoup sont régulièrement publiés en revues; j'essaie de citer mes sources, quand je le peux; ce sont des poèmes ou des textes autour des gens que j'aime, la Bible, Shakespeare, le rugby, les single malts, Eschyle ou Sophocle, la peinture, Charlie Parker ou Sibelius, la définition de l'infini de David Hilbert, les marches ici et ailleurs...Et toujours cette phrase de Halldor Laxness: 'leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.' oliphernes@gmail.com

Sonnet 56

Sonnet 56
Sweet love, renew thy force; be it not said
Thy edge should blunter be than appetite,
Which but to-day by feeding is allayed,
To-morrow sharpened in his former might:
So, love, be thou, although to-day thou fill
Thy hungry eyes, even till they wink with fulness,
To-morrow see again, and do not kill
The spirit of love, with a perpetual dulness.
Let this sad interim like the ocean be
Which parts the shore, where two contracted new
Come daily to the banks, that when they see
Return of love, more blest may be the view;
As call it winter, which being full of care,
Makes summer's welcome, thrice more wished, more rare.
 
Tendre amour, retrouve toute ton énergie,
que nul ne dise ta lame plus émoussée
que ton appétit, repu aujourd’hui,
aiguisé demain comme sa force passée:
amour, bien qu’aujourd’hui tes yeux voraces
soient comblés à papillonner de joie,
regarde encore demain et ne tue pas
l’âme d’amour dans une routine rabat-joie.
Que ce triste interim soit comme la mer
qui sépare les côtes, où deux nouveaux amants
viennent chaque jour, et lorsque va réapparaître
l’amour, que soit béni ce surgissement.
Appelons le hiver, qui tout de tourment,
espère trois fois l’été, si peu fréquent.
© Mermed 2014-2015
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