8 Février 2022
J'ai passé des jours à Cordoue, et j'y ai visité le musée musée Julio Romero de Torres - peintre dont je ne connaissais même pas le nom et dont je suis très heureux d'avoir pu faire la connaissance - j'y viendrai dès que je serai entrer dans son univers, tout comme je reviendrai vers le sculpteur de ce Don Quichotte, Aurelio Teno (1927 – 2013) auteur également d'un Christ en croix éblouissant de douleur (dans la Mezquita)
voici ce que j'avais écrit en 2015,
Quelqu'un vit Nasrudin chercher quelque chose sur le sol.
- Qu'as-tu perdu, Nasrudin?
- Ma clé !, répondit Nasrudin.
Ils se mirent alors tous les deux à genoux pour essayer de la trouver.
- Mais, au fait, où l'as-tu laissé tomber?
- Dans ma maison.
- Alors pourquoi la cherches-tu ici?
- Il y a plus de lumière ici que dans ma maison.
Il y a profit à apprendre quelque chose de nouveau, se dit Nasrudin.
Il va trouver un maître de musique :
- Je veux apprendre à jouer du luth. Combien cela me coûtera-t-il ?
- Pour le premier mois, trois pièces d'argent. Ensuite, une pièce d'argent par mois.
- Parfait ! Je commencerai le deuxième mois.
Nasr Eddin Hodja, personnage mythique de la culture musulmane, ingénu et faux-naïf prodiguant des enseignements tantôt absurdes tantôt ingénieux, qui aurait vécu en Turquie de 1208 à 1284. Sa renommée va des Balkans à la Mongolie et ses aventures sont célébrées dans des dizaines de langues, ce qui explique les nombreuses orthographes de son nom.
Et j'ai appris depuis, que Cervantès, prisonnier à Alger entre 1575 et 1580, aurait entendu toutes les histoires – qui se racontent encore aujourd'hui dans tous les pays musulmans, et aussi dans des pays Européens, Roumanie, Bulgarie... ce personnage de Nasrudin, invraisemblable, aurait été à la base de sa création de don Quichotte.
© Mermed