J'ai écrit et j'écris les textes de ce blog; beaucoup sont régulièrement publiés en revues; j'essaie de citer mes sources, quand je le peux; ce sont des poèmes ou des textes autour des gens que j'aime, la Bible, Shakespeare, le rugby, les single malts, Eschyle ou Sophocle, la peinture, Charlie Parker ou Sibelius, la définition de l'infini de David Hilbert, les marches ici et ailleurs...Et toujours cette phrase de Halldor Laxness: 'leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.' oliphernes@gmail.com
19 Janvier 2024
Elle fut la première,
elle s'appelait Asma bint Marwan,
c'était une nuit de Janvier,
à Médine,
un an et demi après l'hégire.
Elle allaitait son dernier né,
ses autres enfants (cinq) dormaient autour d'elle.
Un poignard lui donna la mort.
Le prophète quelques instants auparavant, avait dit :
'Qui me débarrassera de la fille de Marwan ?' Umair ibn Ada Al-Khatami avait la main qui tint le poignard.
Il fut absous de tout pêché par le prophète.
Le châtiment était justifié, :
elle avait transgressé deux interdits :
écrire,
de plus écrire ces mots :
'Vous obéissez à un étranger qui n'est pas des vôtres, Un qui n'est ni de Murad ni de Madhhij . Attendez-vous du bien de lui après le meurtre de vos chefs Comme un homme affamé qui attend le bouillon d'un cuisinier? N'y a-t-il pas un homme d'honneur qui l'attaquerait par surprise Et mette fin aux espoirs de ceux qui espèrent quelque chose de lui?'
Mahomet pouvait se prévaloir de la parole de Dieu – puisque de nombreuses sourates lui avaient déjà été descendues,
la sourate 26 (versets 225 -227) le mettait en garde contre les poètes – comme l'avait fait le Devarim (Deutéronome), mille ans plus tôt...
'De même les poètes sont suivis par les errants.
Ne vois-tu point qu'en chaque vallée ils divaguent
et disent ce qu'ils ne font pas ?'*
ce n'est pas clairement un appel à les tuer, mais certains esprits ont pu le croire jusqu'à nos jours.
À la suite d'Asma, tellement furent assassinés...
*traduction Régis Blachère
@ Mermed 5 Août 2021