8 Octobre 2020
1
Une vallée de mort, une enfance qui y meurt
plus tout à fait une enfance plus du tout même
trois barbares et un homme qui ne peut rien
un homme qui a laissé faire, qui n’a rien pu faire
partir, partir loin
et toujours et chaque jour
et chaque heure qui passe, chaque minute qui s’égrène
est un défilement d’images de barbarie de chiens
Viol
Et deux barbares lui ont jeté à la figure ce mot, comme s’il l’avait ignoré….
Il s’est condamné volontairement, sciemment…
Et ce fut, c’est, barbarement cher, pour elle, pour lui.
Son expiation, pensait-il, passait par là.
c’était son chemin
Alors il a erré et entendu le pire
2
Et puis un jour encore deux barbares
pour lui faire comprendre s’il restait encore place pour la moindre illusion…
Place même plus pour garder l’espoir d’être désespéré
et à peine le mot dernier
à peine la haine dite, voici la transgression
de ce qui fut
de ce qui a été
de ce qui est encore demain
jusqu’aux confins les plus éloignés des âmes désespérées
Viol.
3
Cette nuit parmi les ordures de toutes les barbaries
entre les détritus de toutes les petitesses et il les connaît
il les reconnaît, ses compagnes des soirs d’ivresse
la fureur de son âme pour ne jamais plus accepter
sa fureur l’a pris par la main pour l’emmener
là où les sons du Cosmos
derrière les sabots des ânes sous les oliviers
d’une place où les bois durs
des boules des kombolois
sont les rythme du Cœur
du monde
éviter de connaître la réponse.