4 Juin 2022
Je ne connaissais pas ce film, et je suis autant déçu de ne pas l’avoir eu comme compagnon de mon imaginaire depuis 62 ans (il a obtenu la Palme d’or à Cannes en 1956) que ravi, enchanté de l’avoir découvert. D’autant que c’était à Ambronay, et que à la place de le musique originale, c’était un quatuor- les Traversées Baroques – qui accompagnait splendidement de sa propre musique ces images féériques. Et l’on est dans le Ménilmontant des chansons, on croise des vieux qui ressemblent à des vieux, des gamins avec les shorts des années cinquante et des blouses grises, des instituteurs dissuasifs, un Suisse en grand uniforme devant une église ; il y a même une brève histoire d’amour entre le ballon rouge du petit garçon et un ballon bleu tenu par une petite fille – quand le ballon rouge entre deux abris sous les parapluies des passants – parmi lesquels des bonnes sœurs en tenue de bonnes sœurs – peut se permettre de batifoler…toutes ces images nous entrainent tellement loin des réalités que même la mise à mort du ballon n’est pas triste, d’autant que tous les ballons, ses frères et ses sœurs vont le célébrer en promenant son compagnon au-dessus des toits de Paris. Tout est beau, tout est un rêve.
Le Ballon rouge Film de 36 minutes
Réalisé par Albert Lamorisse, avec Pascal Lamorisse...
Les Traversées Baroques, Ronald Martin Alonso (viole de gambe), David Chevallier (guitare), Michèle Claude (psaltérion), Judith Pacquier (cornet à bouquin et flûte, direction artistique), Etienne Meyer (direction musicale).