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Effleurements livresques, épanchements maltés

J'ai écrit et j'écris les textes de ce blog; beaucoup sont régulièrement publiés en revues; j'essaie de citer mes sources, quand je le peux; ce sont des poèmes ou des textes autour des gens que j'aime, la Bible, Shakespeare, le rugby, les single malts, Eschyle ou Sophocle, la peinture, Charlie Parker ou Sibelius, la définition de l'infini de David Hilbert, les marches ici et ailleurs...Et toujours cette phrase de Halldor Laxness: 'leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.' oliphernes@gmail.com

Fin de Partie

Fin de Partie

Fin de partie est une pièce que j'ai vue quatre fois - interprétée par des acteurs de plus de renommée (Michel Bouquet, Charles Berling et Serge Merlin) mais pas de plus de talent que ceux qui étaient sur scène lors de la dernière représentation à laquelle j'étais- Jacques Pabst, Arnaud Chabert, Sandrine Bauer (également chargée de la mise en scène) et André Sanfratello (le scénographe).

Cette pièce m'ennuie – vous me direz, pourquoi y retourner?

J'aime comprendre ce qui m'échappe dans une œuvre estimée par beaucoup...

Et, hier j'ai été récompensé de mes efforts,

il m'est apparu que tout le théâtre de Beckett sous des noms qui veulent donner à penser - de Godot (god) à Hamm (âme), est une suite de digressions autour d'une discussion entre Lear et son fou (acte 4, scène 1)

Fool           you gave me nothing for't. Can you make no use of nothing, nuncle?

Lear          Why, no, boy; nothing can be made out of nothing.

Le fou      Tu ne n'as rien donné pour ça. Ne peut on trouver une utilité à rien, mon oncle?                               

Lear         Non, mon garçon; rien ne peut être fait à partir de rien.

 

Le nothing de Shakespeare peut se traduire par néant, et aussi – usage très fréquent chez lui – par le sexe féminin, et les sens de ce 'nothing can be made out of nothing' deviennent vertigineux et impossibles à traduire. Beckett, me semble-t'il, est un funanbule sur un abîme de mots vertigineux.


 


 

© Mermed 

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