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Effleurements livresques, épanchements maltés

J'ai écrit et j'écris les textes de ce blog; beaucoup sont régulièrement publiés en revues; j'essaie de citer mes sources, quand je le peux; ce sont des poèmes ou des textes autour des gens que j'aime, la Bible, Shakespeare, le rugby, les single malts, Eschyle ou Sophocle, la peinture, Charlie Parker ou Sibelius, la définition de l'infini de David Hilbert, les marches ici et ailleurs...Et toujours cette phrase de Halldor Laxness: 'leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.' oliphernes@gmail.com

L'Amant

Le château de Saint Amant, 13° siècle, à 20 kms de Clermont Ferrand.  Les mots qui suivent n'ont pas le moindre rapport avec cette photo...

Le château de Saint Amant, 13° siècle, à 20 kms de Clermont Ferrand. Les mots qui suivent n'ont pas le moindre rapport avec cette photo...

Je vais peut-être aller jusqu'à risquer l'excommunication (pour hérésie littéraire), cependant, il y a deux ou trois choses qui me dérangent dans beaucoup d'auteurs panthéonisés assez ( trop? ) rapidement..

L'Amant me semble à peine plus qu'un exercice de masturbation littéraire. Ce petit roman est surmené, auto-indulgent et finalement insubstantiel.
Dupé par la promesse de ses premières pages, je me suis vite retrouvé agacé par les rots linguistiques de Madame Duras.
La narratrice revisite son passé, s'engageant dans une sorte de balançoire mentale, où elle saute de pensée en pensée, d'image en image. Son récit fragmenté et lointain n'a pas réussi à éveiller mon intérêt, au contraire, il m'a simplement semblé malhonnête, une faible tentative d'auto-façonnage.
Elle est vieille en France, puis à la ligne suivante, elle raconte à quoi elle ressemblait en tant que fille de quinze ans, à l'aube d'un éveil sexuel, ayant toujours sur le dos une mère «instable», des frères aînés méchants et un cadet qui l'est un peu moins. Ils sont pauvres et malheureux. Elle a des relations sexuelles avec un chinois plus âgé. Il l'aime, ou du moins il pense l'aimer. Ils ont encore du sexe, il la traite comme une poupée (en la maquillant), notre protagoniste fait avec. Pourquoi? Je ne sais pas. Il nous est présenté comme faible et lâche.
Duras essaie d'être sensuelle - mais sa prose pourpre vire au ridicule.
Il y a aussi de puériles tentatives d'introspection :
« Du coup je me vois comme un autre, comme un autre serait vu, hors de moi, disponible à tous, disponible à tous les regards, en route pour les villes, les voyages, le désir. Je prends le chapeau et je ne m'en sépare jamais.”
En clair, la seule critique qui me semble tenir la route pour madame Duras est celle qu'avait proposée Pierre Desproges...

Je n'ai pas besoin de la répéter...Vous l'avez en mémoire.

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