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Effleurements livresques, épanchements maltés

J'ai écrit et j'écris les textes de ce blog; beaucoup sont régulièrement publiés en revues; j'essaie de citer mes sources, quand je le peux; ce sont des poèmes ou des textes autour des gens que j'aime, la Bible, Shakespeare, le rugby, les single malts, Eschyle ou Sophocle, la peinture, Charlie Parker ou Sibelius, la définition de l'infini de David Hilbert, les marches ici et ailleurs...Et toujours cette phrase de Halldor Laxness: 'leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.' oliphernes@gmail.com

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Isaïe 44,16-19                                                                                                                                  'Il jette au feu la moitié de son bois, avec cette moitié il va pouvoir manger de la viande, il cuit un rôti et se rassasie ; il se chauffe aussi et dit : Ah ! ah ! je me chauffe, je vois les flammes ! Et avec le reste il fait un dieu, sa statue, il fait des révérences devant elle, il se prosterne, il l'invoque et s'écrie : Délivre-moi, car tu es mon dieu ! Ils n'ont ni connaissance ni intelligence ; leurs yeux sont bouchés, de sorte qu'ils ne voient pas, et leur cœur, de sorte qu'ils n'ont pas de bon sens. Il ne réfléchit pas et il n'a ni connaissance ni d'intelligence pour dire : J'en ai jeté une moitié au feu, j'ai cuit du pain sur les braises, j'ai rôti de la viande et je l'ai mangée ; et avec le reste je ferais une abomination !Je ferais des révérences devant un morceau de bois !'
 
Mermed                                                                                                                                      
Les grands vents inconnus
Balayaient la terre
Depuis des siècles et des millénaires
L’homme était là
Enfin…
Résultat inimaginable
De conglomérats improbables
Pour des questions interminables
L’homme
Un jour
Mangea une bête trouvée dans des cendres
Il décida que cette viande était bonne
Meilleure que toutes celles qu’il avait
Poursuivies
Et tuées
Et dévorées à pleines dents
Et l’homme
Décida de trouver le secret
Derrière cette nourriture si bonne
Pendant des milliers d’années
Il chercha des braises
Il ramassa des braises
Qu’il confia à un homme du clan
Un jour l’homme
Vit que sa confiance dans le gardeur du feu
Était justifiée
Le gardeur avait réussi
À sauver le feu
Alors
De ce jour
L’homme chercha un nom
Il voulait trouver
Le nom du premier gardeur
Mais il n’avait pas de nom
Il n’avait pas de nom
Encore
Celui qui,
Ici, là et ailleurs
Partout où il y avait l’homme
Avait gardé le feu
Alors
Passèrent encore des années
L’homme pensait:
Le feu qui l’a fait?
Alors Partout où il était
L’Homme réfléchissait
Et ne trouvait pas d’explication
L’invention était trop grande pour l’homme
Il inventa alors
L’inventeur
Un inventeur inconnu
Qui avait une âme
Trop vaste pour le corps de l’homme
Il inventa les fils de l’homme Il inventa les dieux
Ceux là qui les premiers
Avaient inventé le feu Il inventa les noms de tous ces dieux inconnus
Pour remplacer le nom de l’homme
Gardeur du feu
Préhistoire des dieux
Et depuis, toujours
Et partout
Les dieux viennent
Dans le feu des cieux
Détruire la tranquillité de l’homme.
 
Les deux plus importantes découvertes de l'humanité, la domestication du feu l'invention du mot Dieu,
laquelle a été, est encore, sera pour longtemps, la plus nocive ?
 
© Mermed 
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