Je me souviens de cet après-midi
Du lundi chaque semaine
Ces deux heures de cours
Qui ne se terminaient
Qu’au bout de l’ennui.
Je me souviens de cette soirée
D’un mardi de novembre
Ces six heures d’attente
Dans cette gare déserte et glaciale
Du train qui m’emmènera loin de l’ennui.
Je me souviens de cette matinée
Du premier mercredi chaque mois
Des trois heures de réunion
Dans cette pièce inhabitée
Par des responsables suant l’ennui.
Je me souviens de cette autre nuit
Du jeudi au vendredi en mai
Où après quelques heures joyeuses
Dans cette chambre, après le plaisir
Ne restait qu’un double ennui.
Et aujourd’hui
Un samedi d’automne
Après quelques heures de jachère
Dans cette cellule sur habitée
Il n’y a que des frères en ennui.
© Mermed