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Effleurements livresques, épanchements maltés

J'ai écrit et j'écris les textes de ce blog; beaucoup sont régulièrement publiés en revues; j'essaie de citer mes sources, quand je le peux; ce sont des poèmes ou des textes autour des gens que j'aime, la Bible, Shakespeare, le rugby, les single malts, Eschyle ou Sophocle, la peinture, Charlie Parker ou Sibelius, la définition de l'infini de David Hilbert, les marches ici et ailleurs...Et toujours cette phrase de Halldor Laxness: 'leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.' oliphernes@gmail.com

Sonnet 64

Sonnet 64
When I have seen by Time's fell hand defaced
The rich proud cost of outworn buried age;
When sometime lofty towers I see down-razed,
And brass eternal slave to mortal rage;
When I have seen the hungry ocean gain
Advantage on the kingdom of the shore,
And the firm soil win of the watery main,
Increasing store with loss, and loss with store;
When I have seen such interchange of state,
or state itself confounded to decay;
Ruin hath taught me thus to ruminate
That Time will come and take my love away.
This thought is as a death which cannot choose
But weep to have that which it fears to lose.
 
 
Quand je vois les ravages du temps cruel
sur les œuvres splendides des jours disparus,
et l’airain esclave d’une fureur mortelle;
quand je vois les tours altières abattues;
quand je vois l’océan avide gagner
du terrain sur le royaume des terres,
et sur l’eau les terres fermes empiéter,
ajoutant pertes aux gains et gains aux pertes;
quand je vois changer aussi les nations,
nations qui déclinent jusqu’au non-retour;
j’ai appris de toutes ces dévastations
que le Temps viendra prendre mon amour.
Pareille à une mort, cette pensée ne sait
que pleurer d’avoir ce qu’elle craint de laisser.
© Mermed 2014-2015
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