16 Mars 2024
Le Sacre du printemps est probablement la mise en danse la plus connue de Pina Bausch. Sa version en 1975 a fait sensation dans le monde de la danse : trente danseurs sur une scène recouverte de terre, torse nu ou en vêtements légers, mettent en scène une chorégraphie épurée et puissante.
Je ne l’ai vu qu’en vidéo
On ne voit dans ce film Germaine Acogny (danseuse et chorégraphe franco-sénégalaise) qu’à la fin pour annoncer une mauvaise nouvelle.
Je l’ai regretté.
C’est elle qui a initié le projet de monter le Sacre sur la chorégraphie de Pina Bausch, (aidée par une de ses anciennes danseuses étoiles) avec 38 danseurs de 14 pays africains.
Je le regrette, disais-je...
J’aurais aimé l’entendre à l’écran expliquer ses choix « Pour moi, voir Le Sacre du Printemps a mis en évidence les similitudes historiques et culturelles entre l’Afrique et l’Europe. Je pensais que si elle était dansée par un groupe de danseurs africains, cela apporterait une énergie très particulière à la pièce.”
Le réalisateur a choisi d’explorer la mise en place de chaque mouvement, en parallèle avec l’Iphigénie en Tauride de Glück qui se prépare à Dresde.
On comprend cette volonté de présenter la danse comme forme d’expression universelle – du très bel opéra de Dresde aux sables du Sénégal...
Un film certainement très utile aux danseurs/euses.
J’aurais aimé que soit davantage travaillé cet universalisme – autrement que par le simple entrecroisement des deux mises en scène.
Mais ce regret a été en partie effacé par la dernière scène: le Sacre dansé sur une plage du Sénégal – un moment splendide.