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Effleurements livresques, épanchements maltés

J'ai écrit et j'écris les textes de ce blog; beaucoup sont régulièrement publiés en revues; j'essaie de citer mes sources, quand je le peux; ce sont des poèmes ou des textes autour des gens que j'aime, la Bible, Shakespeare, le rugby, les single malts, Eschyle ou Sophocle, la peinture, Charlie Parker ou Sibelius, la définition de l'infini de David Hilbert, les marches ici et ailleurs...Et toujours cette phrase de Halldor Laxness: 'leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.' oliphernes@gmail.com

Désert du Neguev

Désert du Neguev

Trek dans le désert du Néguev 

 

Cet itinéraire a la réputation d'être le trail le plus extrême au monde, je ne suis pas certain que d'autres ne soient pas plus durs, mais incontestablement, il est très exigeant.

J'en avais déjà fait une grande partie du Nord au Sud en solitaire, et certains passages m'ont paru plus compliqués – vraisemblablement du fait qu'étant cette fois-ci en groupe, il fallait faire attention à ce que tous puissent passer les difficultés sans encombres (il y a des petites falaises d'une vingtaine de mètres, totalement verticales et non-équipées)

Les premières étapes au départ d'Eilat sont vraiment très dures: une durée moyenne de 7h de marche et dénivelé de 1200 m par jour ;

les écarts entre les premiers arrivés et les derniers (nous étions 42) étaient de 5 à 6 heures.

Je dois ajouter que dans le groupe il y avait 2 marcheurs remarquables : une Allemande de 32 ans et un Anglais de 50 ans qui parcourt le monde à pied et en vélo depuis 33 ans...je n'ai pu arriver devant eux que lors de 3 étapes... parce qu'ils ont eu pitié de moi.

le parcours s'est fait sans aucun accompagnateur (mais le trail est très bien marqué), et personne ne s'est perdu.

L'organisation se contentait d'apporter eau, nourriture et nos sacs principaux d'un bivouac à l'autre – il y a des zones de campement tous les 20/25 kms, elles sont accessibles en 4x4.

 

En plus des superbes paysages du désert, l'intérêt de marcher en groupe - ce que je n'avais jamais fait dans le désert – c'est que l'on comprend l'importance de se retrouver autour d'un feu le soir, l'importance que cela a eu dans les échanges d'idées, dans les rapprochements amicaux nés du besoin de se serrer les uns contre les autres, sous les yeux des Ibex (gazelles du désert) qui regardent du haut d'une falaise – car si les températures sont de l'ordre de 35°le jour, dés que le soleil se couche, la température tombe très vite. Elle remonte tout aussi vite quand le soleil se lève; le passage du jour à la nuit et de la nuit au jour sont tout aussi rapides.

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