J'ai écrit et j'écris les textes de ce blog; beaucoup sont régulièrement publiés en revues; j'essaie de citer mes sources, quand je le peux; ce sont des poèmes ou des textes autour des gens que j'aime, la Bible, Shakespeare, le rugby, les single malts, Eschyle ou Sophocle, la peinture, Charlie Parker ou Sibelius, la définition de l'infini de David Hilbert, les marches ici et ailleurs...Et toujours cette phrase de Halldor Laxness: 'leur injustice est terrible, leur justice, pire encore.' oliphernes@gmail.com
7 Janvier 2023
Dans une prose saisissante, James Baldwin déroule une histoire inquiétante
de lâcheté et d'illusion.
À bien des égards, la Chambre de Giovanni se lit comme une sorte de confession.
Ce court roman se déroule dans le Paris des années 1950,
mais l'atmosphère de Paris rappelle davantage celle de Venise
dans la Mort à Venise, que celles des romans de Modiano.
Même si le roman est assez séduisant,
parlons un peu de l'italianité souvent hilarante de Giovanni.
Dio mio !
C'est le genre d'italien tel que le décrivent les auteurs anglosaxons,
le méditerranéen passionné classique
qui dit qu'il veut retourner dans son village natal et y rester pour toujours,
manger beaucoup de pâtes all'arrabiata
et boire un blanc de Vénétie –
surtout pas un sprizz,
honteux mélange aussi médiocre qu'Autrichien
(ce mélange abracadabrantesque a été inventé par les officiers autrichiens du temps qu'ils occupaient la Vénétie).
C'est néanmoins une très belle oeuvre de fiction.
Bon appétit, bonne lecture.