5 Août 2019
On est dans la barbarie, dans l'humain à son pire – mais aussi dans des éclaircies à son meilleur –
dans un voyage vers la mort,
un désespoir au milieu des morts...
Un voyage que nous connaissons, que nous oublions chaque fois, même si nous l'avons déjà ressenti intensément en voyant ce film poignant qu'était Rêves d'or du Mexicain Diego Quemada-Diez, c'était le voyage de deux jeunes hommes...Ici ce sont des femmes
et c'est l'enfer dans l'enfer,
et si Dante ne nous y accompagne pas,
nous retrouvons deux très beaux poètes,
W.B. Yeats; 'That is no country for old men...those dying generations...'* Des générations de 'Migrants qui sont des morts qui marchent sans nom et sans tombeau'
et qui le savent, comme César Vallejo,'Je suis né un jour où Dieu était malade.'*
Tout cela dans un spectacle, de docu-théâtre, aussi sobre que nécessaire à nos vies de nantis,
servi par des acteurs qui se mettent entièrement, humblement,
en une magnifique simplicité au service de l'hommage à ces femmes.
Spectacle indispensable...
* Sailing to Byzantium
* Les hérauts noirs
No women' land; adaptation et mise en scène de Luca Franceschi, d'après No women's land de Camilla Panhard ;
Compagnia dell'improvviso (Bruxelles) ; avec Nora Alberdi, Daniel Sieteiglesias, Carole Ventura
et Gianfranco Buffa à la création son et Kristina Ianatchkova à la création vidéo.
C'était une proposition du Festival Théâtre sur un plateau, programme aussi enthousiasmant que divers...et la pièce raconte la migration des femmes du Honduras, du Guatemala et des autres pays d'Amérique centrale à travers le Mexique pour rejoindre les Etats Unis.
© Mermed 5 Août 2019